Depuis quelques années, de nombreux ménages désertent les centres-villes et les grandes agglomérations faisant monter les prix en zone rurale.
Pour le Figaro, "d'autres éléments ont aussi joué. L'installation dans nos campagnes d'Européens du Nord a ainsi fait significativement grimper les prix dans certaines régions. Même si au plan national les étrangers ne pèsent que 10 % du marché des maisons de campagne."

Le marché des maisons de campagne reste cependant très actif (entre 20 000 et 25 000 transactions par an). soutenu en partie par de jeunes seniors qui achètent une maison de campagne pour leur retraite.

En cas de retournement du cycle de l'immobilier, bon nombre de maisons rurales pourraient alors retrouver statut de résidence secondaire. En revanche, le haut de gamme (à partir d'un million d'euros) reste à l'écart de ces excès et de ces risques.

Ce que ne dit pas le Figaro, c'est que les jeunes ruraux sont les premières victimes de cet emballement à "vendre le pays".
En effet, s'installer dans le village de son enfance devient impossible même pour ceux qui y trouvent un emploi!

C'est le retour de bâton des politiques "d'attraction de populations nouvelles" qui semble fasciner de nombreux élus ruraux. Pour attirer de nouvelles populations, on chasse les anciennes.


Le problème de la désertification est pris dans le désordre. Il faudrait d'abord favoriser l'installation des jeunes d'ici.
La loi permet de créer un "établissement public foncier local" (EPFL) "compétent pour réaliser toute acquisition foncière ou immobilière en vue de la constitution de réserves foncières ou de la réalisation d'actions ou d'opérations d'aménagement du territoire". Cet EPFL,a compétence pour intervenir sur le territoire de ses membres (communes ou communautés de communes).
Il peut :
  • exercer les droits de préemption,
  • agir par voie d'expropriation,
  • gérer pour le compte des collectivités les droits de délaissement prévus par la réglementation."

Garder nos jeunes est une priorité dans la 3ème circonscription. Plutôt que de déplorer, utilisons les moyens que nous donnent la loi.